Mission
La Forêt Montmorency est une forêt d’enseignement et de recherche au sens de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LATF, L.R.Q. chapitre A-18.1), dont l’existence permet de favoriser l’enseignement pratique et la recherche appliquée en foresterie et en aménagement durable des forêts. Riche de son expérience de plus de 50 ans, faisant d’elle la plus vieille forêt d’enseignement et de recherche au Québec, la Forêt Montmorency constitue notamment le lieu de formation privilégié pour les futurs ingénieurs forestiers de l’Université Laval.
La mission se traduit en deux visions distinctes, une première applicable au territoire original de 66 km2 créé en 1964 et nommé Secteur A, et une seconde applicable au territoire agrandi en 2014 de 331 km2, nommé Secteur B. |
La mission se traduit en deux visions distinctes, une première applicable au territoire original de 66 km2 créé en 1964 et nommé secteur A, et une seconde applicable au territoire agrandi de 331 km2, nommé secteur B.
La Forêt Montmorency met en œuvre pour le Secteur A une stratégie d’aménagement écosystémique dans un contexte d’utilisation polyvalente de la forêt. Cette stratégie inclut une intensification de l’aménagement basée sur une approche par peuplement et l’application du plein boisement, tout en favorisant le maintien des caractéristiques d’une forêt naturelle.
La viabilité de cette stratégie est basée sur un aménagement intégré de l’ensemble des ressources. Le maintien d’un réseau routier permanent constitue l’une de ses assises, car il facilite l’utilisation multiressources du territoire ainsi que la dispersion des coupes dans le paysage, à l’image des perturbations naturelles.
La démonstration de l’exemplarité des pratiques forestières est au cœur des activités récréo-touristiques et éducatives offertes, tandis que la recherche intrinsèque aux activités d’aménagement forestier facilite un aménagement adaptatif, dans un contexte où les changements globaux influencent l’évolution des écosystèmes.
En cohérence avec les aspirations ayant menée à sa demande d’agrandissement, la Forêt Montmorency – Secteur B constitue un lieu d’expérimentation dans le domaine de l’aménagement durable des forêts sous l’influence des changements globaux. Le développement de pratiques de foresterie visant l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques et le suivi des effets réels de l’aménagement forestier constitue les assises de l’enseignement et de la recherche.
Les stratégies d’aménagement sont mises en œuvre par le biais du comité scientifique et d’aménagement, un modèle de structure locale de concertation regroupant des professeurs, des étudiants et des chercheurs ainsi que les utilisateurs du territoire, notamment les communautés autochtones, la Sépaq et les trappeurs. Ensemble, ils participent activement aux réflexions sur l’aménagement du territoire.
Historique
En 1964, l’Université Laval a été pourvue d’une forêt où les professeurs pourraient donner des cours pratiques de sylviculture, d’aménagement forestier, de protection et d’exploitation forestière et s’adonner à des travaux de recherche. Ainsi, un contrat d’affermage conclu entre l’Université Laval et le gouvernement du Québec autorise l’Université à conduire, sur un territoire totalisant 66 km2, des activités d’enseignement et de recherche, particulièrement dans les sciences forestières et géodésiques, biologiques, piscicoles et cynégétiques. Le territoire en question détient le statut de forêt d’enseignement et de recherche au sens de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (L.R.Q., chapitre A-18.1), et se nomme la Forêt Montmorency.
Un premier plan d’aménagement de la Forêt Montmorency a été rédigé en 1966. Il a fait l’objet d’une révision en 1976, en 1988 et en 2014. Remplaçant le plan général selon les concepts de l’ancien régime forestier, la révision de 2014 a pris la forme d’un plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFI-T), élaboré selon les exigences du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, puis bonifié de manière à inclure des éléments de la norme boréale nationale FSC ainsi que certaines particularités propres au statut de forêt d’enseignement et de recherche.
Le Forestier en Chef détermine la possibilité forestière du territoire, soit le volume maximum des récoltes annuelles que l’on peut prélever à perpétuité, sans diminuer la capacité productive du milieu forestier. L’exercice se fait en collaboration avec le comité scientifique et d’aménagement de la Forêt Montmorency, qui participe activement à l’élaboration des stratégies d’aménagement et du zonage du territoire.
En juillet 2012, le ministère des Ressources naturelles, maintenant nommé le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, annonçait la concrétisation d’un projet d’agrandissement de la Forêt Montmorency, la faisant officiellement passer de 66 km2 à 397 km2 en 2014. Un nouveau plan d’aménagement forestier intégré tactique est en cours d’élaboration pour le territoire agrandi.