Protection du caribou: les gens des régions appuient le principe, mais s'inquiètent des pertes d'emplois
Crédit photo : ULaval nouvelles
Les personnes qui vivent en région sont majoritairement favorables à la protection du caribou forestier, mais leur adhésion serait plus forte si on leur expliquait comment on entend remplacer les emplois qui seront perdus dans le secteur forestier. Voilà, en deux mots, le message qu'a livré le professeur Jérôme Cimon-Morin à l'occasion d'une conférence présentée le jeudi 11 décembre dans le cadre de la série «Tire-toi une bûche», organisée par la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l'Université Laval, et à laquelle plus de 140 personnes ont participé.
«Au Québec, la gestion du caribou forestier est l'un des conflits les plus médiatisés entre la conservation de la biodiversité et l'exploitation des ressources naturelles. La survie de cette espèce exige de vastes forêts boréales faiblement perturbées et ces milieux sont également convoités par l'industrie forestière, un secteur d'activité dont environ 150 municipalités du Québec dépendent pour leur survie», a expliqué le professeur Cimon-Morin lors d'une entrevue accordée à ULaval nouvelles avant sa conférence.
En 2023, le professeur du Département des sciences du bois et de la forêt et son collègue Daniel Fortin, du Département de biologie, ont publié les résultats d'une enquête qui indiquait que plus de 80% de la population québécoise était en faveur du rétablissement du caribou et que les pertes d'emplois en foresterie étaient acceptables si elles étaient associées à des mesures de conservation efficaces.