Perturbations naturelles
Voici un aperçu des projets de recherche présentement actifs à la Forêt Montmorency sous le thème des perturbations naturelles.
Développement d'outils d'aide à la décision pour la gestion des interventions de lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette
Personnes responsables :
- Éric Bauce, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
- Avaro Fuentealba, professionnel de recherche à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
- Richard Berthiaume, Société de protection contre les insectes et les maladies des forêts
- Louis Morneau, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec
Ce projet vise à créer des outils pour mieux prédire et gérer les ravages causés par la tordeuse des bourgeons d'épinette (TBE). Cela inclut un modèle prédictif des défoliations anticipées en se basant sur les niveaux de population et les caractéristiques environnementales et de peuplement antérieures de la TBE. Seront aussi développés des modèles pour évaluer les risques de mortalité des arbres due à la TBE en plus d’analyser le potentiel de l’imagerie satellitaire pour aider à suivre l'ampleur des dégâts causés annuellement par ces insectes. Le projet de recherche vise également à développer une application pour optimiser la collecte d'informations sur les populations de tordeuses de bourgeons d'épinette en suspension de développement.
Impacts de coupes de récupération après épidémie du ravageur Lambdina fiscellaria (Arpenteuse de la Pruche)
Personne responsable : David Paré, Service canadien des forêts
L’épidémie de l’arpenteuse a frappé la Forêt Montmorency en 2012 et 2013, s’en sont suivies des coupes de récupération. Un dispositif a été mis en place afin de suivre l’effet de ces perturbations sur la chimie et le microbiome du sol ainsi que sur la croissance de la végétation. Les sols ont été échantillonnés en 2017. Le dispositif comprend trois traitements: Témoin (peuplements matures non perturbés); Arpenteuse (Peuplements morts en raison de l’épidémie); Récupération (peuplements tués par l’arpenteuse et récolté en coupe de récupération) et finalement Coupe (peuplements coupés sans arpenteuse). Les traitements comprennent six réplicas bien répartis dans l’espace. Les peuplements affectés par l’insecte et non récoltés se situent principalement hors de la Forêt Montmorency, dans le Parc national de la Jacques-Cartier. Une publication a permis de vérifier que les sols récupéraient plus rapidement à la suite de la coupe, peu importe s’il y avait eu épidémie ou non. D’autres travaux sont à venir.
Expérimentation de la coupe progressive irrégulière et de coupes partielles comme pratiques sylvicoles adaptées et outils de restauration des peuplements appauvris (résineux)
Personne responsable : Stéphane Tremblay, Direction de la recherche forestière, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Partenaires : Université Laval, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Cégep de St-Félicien
En l’absence de perturbations catastrophiques, des peuplements sont soumis à un régime de perturbations naturelles causant la mort récurrente d’une partie des arbres, par exemple les épidémies d’insectes et le chablis. Ils tendent ainsi à développer une structure irrégulière. Ces peuplements qui occupaient une certaine proportion à l’échelle des paysages ont diminué en importance à la suite de l’application des traitements de la famille des coupes totales dans les peuplements à dominance résineuse en forêt boréale et en forêt mixte. Il existe donc un besoin d’étudier les effets à long terme de traitements sylvicoles qui visent le maintien ou la restauration de structures irrégulières. Ce projet permet d’expérimenter la coupe progressive irrégulière (CPI) comme pratique sylvicole s’inspirant d’un régime de perturbations partielles dans plusieurs dispositifs établis dans différents types de peuplements à travers le Québec.
- du renouvellement (régénération et végétation concurrente)
- de la production (mortalité, recrutement et croissance)
- des attributs (structure, composition, bois morts, etc.)
- de la séquestration du carbone.
Les milieux humides comme des infrastructures réduisant les risques d’inondation en contexte de changements
Personne responsable : Marc-André Bourgault, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Partenaire : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Les inondations constituent un enjeu important au Canada, et comme le suggèrent de récentes recherches, leur durée, leur fréquence et leur intensité pourraient considérablement augmenter. Parmi les solutions permettant d'accroître notre capacité à faire face à cet aléa, on note l'utilisation des milieux humides en tant qu'infrastructures vertes pour la gestion des inondations. Cependant, les connaissances sur les facteurs et les processus contrôlant leur emmagasinement en eau sont limitées. Pour pallier ce manque de connaissances, une infrastructure de mesure a été déployée dans la Forêt Montmorency. Cette infrastructure permet de suivre en continu le cycle hydrologique d'un milieu humide afin de quantifier sa capacité à influencer les crues. Les résultats de ce projet permettront d'appuyer et d'orienter plusieurs organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la nécessité de démontrer l'efficacité des milieux humides pour la gestion des inondations à l'échelle des bassins versants.
Objectif principal :
L'objectif du projet est d’analyser et quantifier la capacité d'un milieu humide riverain à agir comme infrastructures de gestion des inondations à l’échelle des bassins versants en contexte de changements climatiques.
Chronoséquence après coupe forestiere
Personne responsable : Evelyne Thiffault, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Partenaire : Service canadien des forêts
Évaluation de la chimie du sol, de la croissance de la végétation et des stocks de carbone à différentes années suite à la perturbation.