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Aménagement forestier

Voici un aperçu des projets de recherche présentement actifs à la Forêt Montmorency sous le thème de l'aménagement forestier.

DREAM

Personne responsable : Mathieu Bouchard, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval

Principaux partenaires : Ministère des Ressources naturelles et des Forêts, Service canadien des forêts

Le réseau DREAM contient 4 sites d’expérimentations au Québec, dont un à la Forêt Montmorency, et deux aux États-Unis. Ce réseau vise à tester la mise en œuvre de la migration assistée de différentes espèces d’arbres dans des conditions réalistes en termes de sylviculture et d’aménagement forestier. Le site de la Forêt Montmorency contient 4 blocs de 5 ha, à l’intérieur desquels la performance de 5 essences d’importance économique, originaires de trois provenances climatiques, sera évaluée. Les plants seront placés dans différentes situations : absence ou présence de broutement par les cervidés (exclos), différents traitements sylvicoles (coupe totale et deux types de coupes partielles), et différentes positions par rapport aux sentiers de récolte. En plus de la performance des plants, le dispositif permettra d’évaluer l’effet des différents traitements sur la biodiversité, notamment chez les plantes, les amphibiens et les insectes.

Objectifs principaux :

  • Évaluer la performance de plants de différentes provenances sous différents traitements de coupes et de broutement (avec et sans exclos).
  • Évaluer l’effet des différents traitements sur la biodiversité.

Silva21 (CRSNG)

Personnes responsables : 

  • Alexis Achim, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
  • Nicholas Coops , professeur à la Faculté de foresterie, University of British Columbia

Le programme de recherche vise à fournir des données, des outils et des solutions pratiques pour améliorer la résistance des forêts canadiennes à diverses perturbations et sources de stress, contribuant ainsi à la santé de ces écosystèmes et au bien-être des communautés qui en dépendent. La Forêt Montmorency est l’un des 12 sites de recherche du projet. À ce jour, les travaux de Silva21 ont notamment permis de générer des projections climatiques pour ce territoire en considérant une gamme de scénarios futurs plausibles. Également, l'équipe du projet travaille à la mise en place de l'expérience «TRANS X» qui vise à planter des semis d'espèces en dehors de leur aire naturelle de distribution de manière à évaluer leur réaction à de nouvelles conditions climatiques.

Recherche d'un régime d'équilibre sylvo-cynégétique permettant l'atteinte des objectifs d'aménagement forestier

Personne responsable : Jean-Pierre Tremblay , Faculté des sciences et de génie, Université Laval

Partenaires : Ministère des ressources naturelles et des forêts; Ministère de l’environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs; SEPAQ; Nation Wendat.

Le processus de prise de décision dans l’aménagement forestier doit prendre en considération de nombreuses contraintes, notamment celles imposées par les changements globaux. Au Québec, les populations de cervidés ont globalement augmenté au cours des 4 dernières décennies. L’intégration des cervidés dans la planification de l’aménagement forestier représente plusieurs défis puisqu’ils sont à la fois source d’impacts négatifs, mais aussi de services écologiques. Le défi s’étend à la gouvernance, soit de la conciliation des valeurs sociales, culturelles et économiques. L’objectif du projet consiste à déterminer un régime d’équilibre sylvo-cynégétique (ESC) dans la sapinière à bouleau blanc de l’est, permettant à la fois l’atteinte des objectifs d’aménagement forestier durable et l’exploitation soutenue de l’orignal. L'équipe vise l’intégration quantitative des effets des populations abondantes d’orignaux dans le calcul des possibilités forestières annuelles de coupe et du bilan carbone de l’aménagement forestier. 

Objectifs principaux : 

  • Évaluer les effets de l’orignal sur la croissance et la mortalité des tiges en régénération;
  • Évaluer les effets de l’orignal sur la composition et la structure des peuplements forestiers aménagés et déterminer la distribution spatiale des peuplements montrant des retards de croissance et des écarts aux objectifs d’aménagement;
  • Intégrer les effets d’une pression de broutement élevée dans l’estimation des courbes d’évolution de la croissance des peuplements ainsi que des volumes de bois et leur qualité, et évaluer les conséquences sur les possibilités forestières annuelles de coupe et le bilan carbone;
  • Cibler les mesures de gestion de l’abondance et de la structure de la population d’orignal et de son habitat qui soient en phase avec les aspirations des acteurs associés au territoire (Premières Nations, gestionnaires, utilisateurs du territoire).

Croissance et phénologie de l'épinette noire

Personne responsable : Mireille Desponts, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts  

Suivi à long terme de diverses provenances canadiennes et de leurs descendances pour la croissance en fonction des changements climatiques

Amélioration génétique de l'épinette noire

Personne responsable : Mireille Desponts, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts  

Tester des arbres issus de croisements dirigés. Sélections pour le reboisement, changements climatiques.

Impacts du scénario sylvicole de base de la sapinière sur les habitats fauniques

Personne responsable : Olivier Villemaire-Côté, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval

Évaluer l'efficacité des principaux traitements sylvicoles réalisés dans la sapinière à bouleau blanc après coupe, soit la préparation de terrain, la plantation, le dégagement ainsi que l'éclaircie précommerciale, sur les habitats fauniques, par le biais de l'étude des oiseaux nicheurs, des petits mammifères et du lièvre.

Suivi et indicateurs de dégradation des sols

Personne responsable : Jérôme Laganière, Ressources naturelles Canada

Un protocole d’échantillonnage standard est appliqué à travers le Canada dans le but de comparer les sols de placettes témoins (forêt mature) avec ceux de coupes récentes. La Forêt Montmorency fait partie de cette étude et les échantillons ont été récoltés en 2024. Des indicateurs physiques, chimiques et biologiques de santé des sols sont analysés.

Chronoséquence après coupe forestiere

Personne responsable : Evelyne Thiffault, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval 

Partenaire : Service canadien des forêts

Évaluation de la chimie du sol, de la croissance de la végétation et des stocks de carbone à différentes années suite à la perturbation. 

Effets de la fertilisation sur la croissance et le statut nutritif des arbres

Personne responsable : Jean-David Moore, Direction de la recherche forestière

Vérifier la durabilité de l'effet de l'application d'éléments nutritifs limitants sur la nutrition, la croissance et la vigueur de sapins baumiers et d'épinettes blanches pour, le cas échéant, adapter les pratiques d'aménagement.

Expérimentation de la coupe progressive irrégulière et de coupes partielles comme pratiques sylvicoles adaptées et outils de restauration des peuplements appauvris (résineux)

Personne responsable : Stéphane Tremblay, Direction de la recherche forestière, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts  

Partenaires : Université Laval, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Cégep de St-Félicien

En l’absence de perturbations catastrophiques, des peuplements sont soumis à un régime de perturbations naturelles causant la mort récurrente d’une partie des arbres, par exemple les épidémies d’insectes et le chablis. Ils tendent ainsi à développer une structure irrégulière. Ces peuplements qui occupaient une certaine proportion à l’échelle des paysages ont diminué en importance à la suite de l’application des traitements de la famille des coupes totales dans les peuplements à dominance résineuse en forêt boréale et en forêt mixte. Il existe donc un besoin d’étudier les effets à long terme de traitements sylvicoles qui visent le maintien ou la restauration de structures irrégulières. Ce projet permet d’expérimenter la coupe progressive irrégulière (CPI) comme pratique sylvicole s’inspirant d’un régime de perturbations partielles dans plusieurs dispositifs établis dans différents types de peuplements à travers le Québec.
 
Le projet vise à étudier les effets de la CPI sur les peuplements au chapitre :
  • du renouvellement (régénération et végétation concurrente)
  • de la production (mortalité, recrutement et croissance)
  • des attributs (structure, composition, bois morts, etc.)
  • de la séquestration du carbone