Passer au contenu principal

Changements climatiques

Voici un aperçu des projets de recherche présentement actifs à la Forêt Montmorency sous le thème des changements climatiques.

Silva21 (CRSNG)

Personnes responsables : 

  • Alexis Achim, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
  • Nicholas Coops , professeur à la Faculté de foresterie, University of British Columbia

Le programme de recherche vise à fournir des données, des outils et des solutions pratiques pour améliorer la résistance des forêts canadiennes à diverses perturbations et sources de stress, contribuant ainsi à la santé de ces écosystèmes et au bien-être des communautés qui en dépendent. La Forêt Montmorency est l’un des 12 sites de recherche du projet. À ce jour, les travaux de Silva21 ont notamment permis de générer des projections climatiques pour ce territoire en considérant une gamme de scénarios futurs plausibles. Également, l'équipe du projet travaille à la mise en place de l'expérience «TRANS X» qui vise à planter des semis d'espèces en dehors de leur aire naturelle de distribution de manière à évaluer leur réaction à de nouvelles conditions climatiques.

L'effet de différentes pratiques sylvicoles sur les stocks de carbone de la forêt boréale

Personne responsable : Evelyne Thiffault, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval

Ce projet fait partie d’une initiative plus large qui vise à compiler et à mettre en relation différentes données empiriques du Québec liées à la dynamique des stocks et des flux de carbone forestier, des flux d’autres gaz à effet de serre (GES) et du bilan radiatif, pour les deux grands réservoirs de carbone que sont le territoire, lequel inclut les écosystèmes forestiers et les sites non-forestiers pouvant être boisés et les produits du bois en utilisation dans le parc immobilier. L’objectif pratique sera de créer un tableau de bord sur le carbone forestier, les GES et l’impact sur le réchauffement climatique du secteur forestier québécois.

Le projet représente une concertation sans précédent des efforts et initiatives d'universités et centres de recherche du Québec, couvrant une amplitude unique de conditions écologiques (boréales, tempérées), territoriales (forêts, tourbières, sites non-forestiers, milieu urbain) et conceptuelles (écosystèmes, produits du bois, marchés immobiliers). Cela permettra l’émergence de nouvelles approches méthodologiques communes, et l’identification des principales lacunes des connaissances pour les recherches futures. 

Ce projet permettra d’analyser de manière raisonnée une abondance de données techniques et scientifiques présentement disjointes, qui alimenteront un tableau de bord. Celui-ci fournira les conditions initiales des stocks et flux de carbone du territoire et du parc immobilier, offrant ainsi une idée claire des grands réservoirs et de leur vulnérabilité potentielle. Il contiendra également des informations sur le cours normal des affaires, nécessaire pour évaluer l’efficacité de politiques alternatives, et des estimations régionalisées permettant d’adapter aux conditions du Québec les paramètres des modèles et, de raffiner les analyses de cycle de vie des produits du bois de même que leurs facteurs de substitution. Le projet fera également l’objet de publications scientifiques et de communications basées sur des méta-analyses et des synthèses, dont la valeur pour le développement de politiques est très grande. 

Le projet proposé est porté par une équipe provenant de huit universités (Université Laval, UQO, UQAC, UQAM, UQAT, UdeM, ÉTS, TELUQ) et un centre collégial de transfert de technologie (CERFO). L’équipe comprend aussi des collaborateurs gouvernementaux du Ministères des Forêts, de la Faune et des Parcs , du Service canadien des forêts et d’Environnement et Changement climatique Canada.

Harmonisation de la récolte de biomasse forestière pour la production de gaz naturel renouvelable dans le secteur forestier.

Personnes responsables : 

  • Evelyne Thiffault, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
  • Nelson Thiffault , chercheur au Centre de foresterie des Laurentides et professeur associé à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval

Partenaire : Energir

Le projet de recherche vise à identifier les conditions forestières de la forêt québécoise qui favoriseront l’harmonisation de l’approvisionnement en biomasse pour la production de bioénergie sous forme de gaz naturel renouvelable (GNR) avec le secteur forestier. L’objectif pratique est de déterminer un optimum en regard de la récolte de sources de résidus possédant des propriétés chimiques et physiques appropriées pour la conversion en GNR (favorisant ainsi la rentabilité de projets de GNR), et dont la récupération facilitera en même temps l’atteinte d’objectifs sylvicoles de régénération pour le territoire forestier (favorisant ainsi la rentabilité du reste du secteur forestier et l’atteinte d’objectifs associés à l’aménagement forestier durable). 

L’hypothèse est qu’il existe des sources optimales de biomasse forestière résiduelle dont la récupération favorise la création de microsites propices à la régénération, et qui possèdent des propriétés adéquates pour la conversion en GNR. Identifier les synergies possibles avec le secteur forestier, synergies au sein desquelles l’approvisionnement en biomasse ferait partie d’un système plus large visant à la fois la production de bioénergie et l’atteinte d’objectifs sylvicoles, devrait faciliter l’acceptabilité des projets de GNR tant par le secteur forestier que les communautés qui vivent de la foresterie.

DREAM

Personne responsable : Mathieu Bouchard, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval

Principaux partenaires : Ministère des Ressources naturelles et des Forêts, Service canadien des forêts

Le réseau DREAM contient 4 sites d’expérimentations au Québec, dont un à la Forêt Montmorency, et deux aux États-Unis. Ce réseau vise à tester la mise en œuvre de la migration assistée de différentes espèces d’arbres dans des conditions réalistes en termes de sylviculture et d’aménagement forestier. Le site de la Forêt Montmorency contient 4 blocs de 5 ha, à l’intérieur desquels la performance de 5 essences d’importance économique, originaires de trois provenances climatiques, sera évaluée. Les plants seront placés dans différentes situations : absence ou présence de broutement par les cervidés (exclos), différents traitements sylvicoles (coupe totale et deux types de coupes partielles), et différentes positions par rapport aux sentiers de récolte. En plus de la performance des plants, le dispositif permettra d’évaluer l’effet des différents traitements sur la biodiversité, notamment chez les plantes, les amphibiens et les insectes.

Objectifs principaux :

  • Évaluer la performance de plants de différentes provenances sous différents traitements de coupes et de broutement (avec et sans exclos).
  • Évaluer l’effet des différents traitements sur la biodiversité.

Amélioration génétique de l'épinette noire

Personne responsable : Mireille Desponts, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts  

Tester des arbres issus de croisements dirigés. Sélections pour le reboisement, changements climatiques.

Croissance et phénologie de l'épinette noire

Personne responsable : Mireille Desponts, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts  

Suivi à long terme de diverses provenances canadiennes et de leurs descendances pour la croissance en fonction des changements climatiques

Impacts de la récolte de biomasse forestière sur les sols, la végétation et les stocks de carbone (Biomasse)

Personne responsable : David Paré , Service canadien des forêts

Un dispositif de recherche a été mis en place en 2011 pour mesurer les effets de l’intensité de la récolte sur les sols, les organismes, la croissance et la nutrition en sapinière à bouleau blanc. Une attention particulière est portée aux impacts de la récolte sur les stocks du carbone. Le dispositif comprends des mesures pré-coupe. Les traitements sont les suivants : 1-témoin (non coupé). 2-coupe totale conventionnelle avec résidus laissés sur place, coupe totale avec résidus enlevés de façon opérationnelle, coupe totale avec résidus enlevés intensivement (extrême). Chaque traitement est répliqué six fois sauf le traitement extrême qui est répliqué trois fois. Ce projet s’inscrit dans une initiative canadienne de réseau de suivi des effets de la récolte de biomasse forestière. Les résultats de l’évolution sur dix ans sont analysés. 

 

Développement d'une approche de modélisation de la croissance basée sur les bilans énergétiques, hydrologiques et de carbone

Personne responsable : Jean-Daniel Sylvain, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts

Partenaires : Université Laval, Université du Québec à Chicoutimi, Ressources naturelles Canada

L’objectif général de ce projet est d’accroître les connaissances sur les relations entre les variables issues des bilans énergétique, hydrologique et du carbone et la croissance du sapin baumier et des épinettes noire et blanche. Le projet vise à vérifier que 1) l’utilisation des variables issues de la fermeture des bilans énergétique et hydrologique permet d’augmenter la robustesse des modèles de croissance radiale dans une perspective de changement climatique, 2) la modélisation intra-annuelle de la xylogénèse permet d’inclure la dynamique spatio-temporelle du climat, les prédictions à l’échelle de la cellule peuvent être agrégées à l’échelle de la tige, puis du peuplement et de l’empreinte de la tour de flux.

 

Architecture génomique de l'adaptation chez l'épinette blanche

Personne responsable : Nathalie Isabel, Ressources naturelles Canada 

Partenaires : Université Laval, University of Toronto 

For Canada, understanding climate change impacts at various scales, from individual trees to forests, and providing suitable responses and solutions to forest managers and policy makers have become priorities. Predicting likely boreal tree species responses to modification of their local environment is a key to decision-making in tree breeding programs, forest resource management, carbon accounting models based on forest productivity, and biodiversity conservation practices.

The study of local adaptation of tree species, the match between adaptive genetic variation and environmental variation, poses major challenges. Association between genotypes and environments using current genomic approaches neglects to evaluate phenotypic traits potentially under selection and suffers from serious drawbacks because of confounding factors such as genetic drift and demographic history (Manel et al. 2010; Meirmans 2015). A potential mean to validate results obtained using these methods (outlier genes and environmental factors) would be to measure, in parallel, the phenotypic traits on corresponding genotypes. One limitation to this proposed solution is that traits observed in natural populations result from genetic factors, environmental factors, and their interactions, which hinders the ability to control for genotype-by-environment interactions. Common garden experiments, where populations/families of forest tree species grow in single environment/location, are seen as an attractive resource that may be directly coupled with a genome scan approach with quantitative trait measurements (Lepais & Bacles 2014). An additional challenge for identifying and connecting the different genomic resources with specific traits in the field is the precise estimation of genetic differentiation for quantitative traits (de Villemereuil et al. 2016). This requires measuring traits for thousands of individuals representative of different populations/families in common garden experiments, often replicated on several sites. Large scale-phenotyping is still a major bottleneck. As a result, there is an urgent need to scale up phenotyping methods, such as fostered in precision agriculture (Zaman‑Allah et al. 2015).