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Malades de respirer

03 mars 2020

Bien qu'au Québec la pollution extérieure ait diminué, la qualité de l'air, dehors ou dans nos maisons, demeure un enjeu majeur de santé publique. Dans cet article, Jean-Philippe Gilbert, doctorant en géographie sous la supervision de Nathalie Barrette, membre de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société et professeure au Département de géographie nous parle du mauvais ozone à surveiller. De son côté Jean Bousquet, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique forestière nous présente le rôle des arbres pour aider à dépolluer l'air. Voici deux extraits:

Le mauvais ozone à surveiller
Toujours selon le bilan publié par le MELCC, l’ozone en basse altitude serait le seul polluant à avoir augmenté significativement en milieu urbain. Autre composante majeure du smog, il est l’un des grands responsables de la pollution de l’air et des problèmes de santé qui y sont associés.

«On ne parle pas ici de l’ozone en haute altitude, cette couche naturelle qui protège la terre en filtrant une partie du rayonnement ultraviolet, mais de l’ozone à hauteur d’homme, produite artificiellement par la pollution, explique Jean-Philippe Gilbert, doctorant en géographie sous la supervision de Nathalie Barrette, membre de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société et professeure au Département de géographie. Ce gaz se forme lorsque des oxydes d’azote, rejetés surtout par les automobiles, et des composés organiques volatils, provenant principalement des industries, réagissent sous l’action des rayons du soleil et de l’air.»

[...]

Des arbres pour dépolluer?
Pour abaisser les niveaux d’ozone au sol, mais aussi ceux d’autres polluants, les villes fondent beaucoup d’espoir sur le pouvoir des arbres. «Les arbres absorbent les polluants gazeux par leurs feuilles ou leurs aiguilles, qui interceptent également les particules fines nuisibles à la qualité de l’air», explique Jean Bousquet, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique forestière.

Ainsi, les arbres qu’on trouve dans les villes du Canada éliminent annuellement environ 2,5 millions de tonnes de CO2. Ça peut sembler beaucoup, mais leur pouvoir dépolluant reste faible par rapport à celui des forêts naturelles. «Par exemple, aux États-Unis, le pouvoir dépolluant des forêts urbaines représente 4% de celui provenant de tous les arbres, forêts urbaines et naturelles confondues. Ce pourcentage est sûrement moindre au Canada, parce que l’étendue de nos forêts naturelles est particulièrement grande par rapport à nos forêts urbaines», souligne le professeur Bousquet.

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