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Une publication de Dermot Antoniades au palmarès Le Soleil des Percées scientifiques 2023

19 janvier 2024

Chaleur et cyanobactérie : pas un si bon ménage que ça

PERCÉES SCIENTIFIQUES 2023 / Si vous allez suffisamment loin au nord, il finit par faire si froid qu’on trouve très peu de cyanobactéries dans les lacs. Et dans certaines régions tempérées, on a observé que les éclosions de ces «algues bleues» se faisaient plus fréquentes avec le réchauffement climatique. Alors la cause était entendue, croyait-on : à mesure que l’eau de nos lacs deviendra plus chaude, les cyanobactéries seront de plus en plus abondantes, et on devra gérer de plus en plus de leurs éclosions, qui peuvent rendre l’eau toxique.

Mais voilà, une équipe internationale menée par les biologistes Sylvia Bonilla, de l’Université de la République de l’Uruguay, et Dermot Antoniades de l’Université Laval, est venue mettre un très gros bémol à cette idée reçue que les cyanobactéries préfèrent la chaleur. Si elle semble appuyée par des données scientifiques, ont-ils noté dans un article paru en début d’année dans Harmful Algae, c’est en grande partie parce que celles-ci proviennent très principalement de régions tempérées qui ont toutes essentiellement le même climat — et où, par ailleurs, le réchauffement est survenu en même temps qu’un usage accru de fertilisants, qui sont le principal moteur des éclosions d’algues bleues.

C’est cet angle mort que les chercheurs ont voulu combler. En mettant en commun leurs données, l’équipe de M. Antoniades et Mme Bonilla a obtenu des informations sur 464 lacs des deux Amériques, répartis sur pas moins de 14 000 km du nord au sud, allant de l’Arctique canadien jusqu’à la Patagonie (au fin bout de l’Amérique du Sud). Les climats y varient du polaire au tropical en passant par le désertique, le tempéré et le boréal.

Lire l’article complet sur le site du journal Le Soleil

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