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Écrire le corps

16 février 2021

Ce livre, qui réunit nouvelles, poèmes, contes et autofiction, a été codirigé par Sophie-Anne Landry (agente de gestion des études à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique) et Mattia Scarpulla avec la collaboration de Fanie Demeule. L’ouvrage collectif Épidermes réunit les textes de 14 écrivains qui se sont inspirés du thème de la manipulation du corps.  [...]

L’idée du thème du corps revient à Sophie-Anne Landry. C’est à la suite d’un rêve qui l’a perturbée qu’elle a voulu écrire une fiction mettant en scène une statue de cire vivante. «J’avais cette nouvelle qui m’habitait depuis longtemps et que je souhaitais poursuivre. En croisant Mattia dans un événement poétique, je lui ai proposé l’idée, puisqu’il a déjà travaillé sur le thème du corps. C’est lui qui m’a offert d’intégrer d’autres auteurs et autrices au projet pour en faire une anthologie.»

Pour recruter des participants, le duo a fait appel à des écrivains dont il admire le travail. Tous ont accepté avec enthousiasme. Du lot, plusieurs sont enseignants ou étudiants à l’Université Laval. Mattia Scarpulla et Sophie-Anne Landry, d’ailleurs, sont inscrits en études littéraires, lui comme doctorant et elle au baccalauréat. Sophie-Anne Landry est aussi agente de gestion des études à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, ce qui lui a inspiré un clin d’œil au domaine de la foresterie dans sa nouvelle.

Pour cette auteure habituée de travailler surtout en poésie, la codirection d’un ouvrage collectif fut une expérience des plus formatrices. «Les professeurs qui m’ont enseigné sont de grandes sources d’inspiration. J’ai énormément de respect pour ces auteurs. C’était une chance de pouvoir collaborer avec eux dans un projet professionnel, tout comme ce fut un immense plaisir de travailler avec Mattia.»

Lisez l'article complet de Mathieu Dessureault sur Ulaval nouvelles

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Participer à de nouvelles percées scientifiques grâce au mécénat

16 février 2021

À l’image de la symbiose mycorhizienne qui a inspiré sa carrière et lui a valu une reconnaissance internationale, le professeur à la retraite J. André Fortin a toujours collaboré étroitement avec ses étudiantes et étudiants des cycles supérieurs. Aujourd’hui, il entretient ce lien privilégié et poursuit son œuvre grâce à ses fonds de bourses.

Un monde extraordinaire à découvrir, juste sous nos pieds

Les sous-bois de la région de Québec ont été un terrain fertile pour stimuler la curiosité du futur biologiste qui, très jeune, expérimentait avec son père Joseph-Louis, l’ensemencement des arbres. Plusieurs grands noyers, marronniers et chênes que l’on peut admirer sur les Plaines d’Abraham aujourd’hui sont peut-être le résultat de ces aventures automnales entre père et fils. Mais c’est à sa tante Suzanne qu’il doit ses premiers apprentissages sur les champignons. Dès l’âge de douze ans, il pouvait en identifier bon nombre ce qui l’amena, deux années plus tard, à devenir la plus jeune recrue du Cercle des mycologues amateurs de Québec, dont il sera le président en 2016. « Je suis profondément reconnaissant envers mon entourage familial qui m’a transmis cette curiosité et cette soif de comprendre la vie, confit-il. Il s’agit du plus beau cadeau que l’on puisse faire à nos enfants : leur donner l’amour de la nature et la capacité de s’émerveiller devant elle. »

Cet éveil à la vie terrestre est devenu une passion pour J. André Fortin qui en a fait son domaine d’études. En quelques années, il cumule les diplômes : baccalauréat en biologie de l’Université Laval (1962), maîtrise en botanique à l’Université du Wisconsin (1964), doctorat en biologie forestière de l’Université Laval (1966) et stage à l’Institut Pasteur de Paris en microbiologie du sol (1967). Une prolifique carrière de professeur-chercheur se dessine alors, au cœur de laquelle ses étudiantes et étudiants joueront un rôle important. Ses recherches l’amèneront aux quatre coins de la planète et à découvrir l’extraordinaire potentiel des mycorhizes.

Les mycorhizes et la révolution verte

« La vie sur Terre a commencé avec les mycorhizes, avance le chercheur. Leur rôle est fondamental, car ce sont elles qui organisent le bal. » Mais que font-elles au juste ? Le terme mycorhize (du grec myco, « champignon » et rhiza, « racine ») désigne la relation symbiotique entre les champignons de type mycorhiziens et les racines des plantes et des arbres, au bénéfice des deux parties. Il s’agit d’un mariage de 400 millions d’années qui explique l’évolution de la vie aquatique vers le continent. Une thèse qui, contrairement à la notion de compétition darwinienne, propose une dynamique collaborative.

J. André Fortin a saisi tout le pouvoir de cette symbiose lors de ses études de baccalauréat alors qu’il fréquentait la bibliothèque spécialisée en biologie de son département. « Je suis tombé presque par hasard sur un article de la microbiologiste Barbara Mosse publié dans la revue Nature et cela m’a allumé! » Cette lecture a en effet orienté le cours de sa carrière, puisqu’il en a fait ses sujets de maîtrise et de doctorat.

Les années qui suivirent furent riches en expériences et découvertes. Un des événements marquants fut celui de 1981 où il organisa, à l’Université Laval, la North American Conference of Mycorrhizae, regroupant 550 personnes provenant de 42 pays. Premier congrès d’envergure internationale dans ce domaine, il fera connaitre le potentiel incroyable de l’utilisation des mycorhizes en agriculture, en horticulture et en foresterie.

Notons aussi les résultats spectaculaires de ses travaux sur les rocailles de Manic V, qui ont donné naissance à une forêt de peupliers, trente ans après leur plantation en 1973. Ses recherches ont aussi conduit à « L’essor de la nouvelle révolution verte », telle qu’expliquée dans son ouvrage du même nom, publié en 2008 et réédité en 2016, vendu en 12 500 exemplaires papier, sans compter les achats numériques.

Ces techniques agricoles « vertes » font écho dans plusieurs pays en émergence et le professeur a eu l’occasion de le constater lors de ses nombreux séjours à l’étranger. « “Ce que vous faites est vital pour l’Inde et le deviendra pour l’humanité”, m’a affirmé le ministre de la science et de la technologie indien lors du Congrès international des mycorhizes, tenu à Delhi en 2015. Avec 1, 3 milliards de bouches à nourrir, l’utilisation des mycorhizes s’avère une solution très efficace pour eux. »

Plus près de chez nous, l’entreprise louperivoise Premier Tech a été pionnière dans la mise en marché des mycorhizes. La vente de ses produits destinés à l’horticulture et à l’agriculture connait une belle croissance et démontre, en plus de son efficacité, l’intérêt pour la population à adopter des solutions durables pour l’environnement.

Accompagner la relève

À l’instar de la relation symbiotique entre les champignons et les plantes, la collaboration de J. André Fortin avec ses étudiantes et étudiants des cycles supérieurs a été au cœur de sa carrière de professeur. Il se dit très fier de leurs réussites, comme celle de Salma Taktek, aujourd’hui ingénieure en biotechnologie, dont les travaux sur les mycorhizes lui ont valu, en 2014, le prix Découverte de l’année, décerné par le magazine Québec Sciences.

Cette fierté, le professeur l’exprime aussi par son soutien philanthropique à son alma mater qu’il cultive depuis 50 ans. « J’ai l’Université Laval tatouée sur le cœur », affirme-t-il avec conviction. En 2016, voulant poser un geste significatif qui pérennisera son œuvre, il crée un fonds de bourses destiné aux étudiants des 2e et 3e cycles de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique qui s’intéressent à l’écologie forestière et à la biologie des sols. En 2019, il en crée un deuxième, qui s’adresse cette fois aux étudiants du 3e cycle à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et dont les recherches portent sur les mycorhizes.

« Ces nouveaux engagements sont à mes yeux une façon de poursuivre, à travers la relève, les recherches auxquelles je me suis consacré toute ma vie. De plus, j’éprouve tout autant sinon davantage de gratification à donner qu’à recevoir », confie le donateur. La Fondation de mycologie du Québec soutient d’ailleurs ces deux fonds, un autre exemple de belle synergie.

Père de cinq enfants, tous diplômés de l’Université Laval, et de plusieurs petits-enfants, il les sensibilise à la philanthropie et à l’univers de possibilités que procure la curiosité intellectuelle. Son rêve ? Que ses boursières et boursiers continuent de faire avancer les connaissances dans ses domaines de prédilection, qu’ils les fassent connaitre au public et au monde agricole, afin d’évoluer vers une gestion des ressources durable et collaborative.

Article par Catherine Gagné, Fondation de l'Université Laval

 
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Nouvelle chaire de recherche en partenariat Sentinelle Nord - Nunavik sur le pergélisol

15 février 2021

Le programme Sentinelle Nord est fier d'annoncer, en partenariat avec le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, la création d'une nouvelle chaire dirigée par la professeure de géographie Pascale Roy-Léveillée. Cette chaire, qui s'ajoute aux 10 chaires de recherche déjà mises sur pied au sein de Sentinelle Nord, collaborera étroitement avec les communautés nordiques pour soutenir et accélérer l'adaptation aux changements climatiques dans les régions pergélisolées.

La titulaire de la chaire, Pascale Roy-Léveillée, est professeure au département de géographie depuis le 1er septembre 2020 et spécialiste en géomorphologie des régions froides et dans la science du pergélisol.

Information :
Site web de Sentinelle Nord
Communiqué de presse

 

 

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Projet de maîtrise professionnelle sur le Nunavik avec un stage à l’Université de Lausanne (Suisse)

11 février 2021

L’objectif du travail de l’étudiant est la collecte de données/d’informations accessibles par l’outil numérique sur les contaminants au Nunavik et leur analyse. Le terme de contamination est entendu au sens large, comme « un corps étranger de nature anthropique (aménagement, culture, pollution, etc.) ou environnementale (climat, espèce animale ou végétale, virologie, composé chimique etc.) qui est introduit ou qui s’introduit dans le système socio- environnemental existant ».

L’étudiant sera amené à réfléchir et recenser les différentes sources d’informations accessibles par le biais du numérique en lien avec cette thématique : blogs, informations sur les réseaux sociaux, bases de mesures en ligne, etc. Il contribuera à établir l’infrastructure d’une base de données en ligne faisant l’inventaire de ces données disponibles sur les contaminants croisant ces différentes sources d’informations numériques. Il sera particulièrement attentif à développer une approche critique de l’utilisation de ces données numériques particulièrement au regard du contexte autochtone du Nunavik.

L’étudiant participera activement à l’organisation des séminaires prévus dans le cadre du projet Utilisation du Numérique comme source d’Informations et moyens de Collaborations avec les communautés nordiques du Nunavik dans le contexte de la Covid 19 – UNIC et sera amené à réaliser un séjour de recherche au sein de l’Université de Lausanne pendant 12 semaines en automne 2021 ou hiver 2022.

Pour toute information supplémentaire et pour soumettre votre candidature avant le 26 février 2021, veuillez contacter Mme Najat Bhiry.

Fichier pdf du projet

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Construire en milieu urbain menace la survie des arbres. Comment faire mieux ?

05 février 2021

Les arbres en ville sont importants. Ils purifient l'air, réduisent les îlots de chaleur, aident à réguler le régime hydrique et procurent d’immenses bienfaits pour la santé. Or le développement effréné menace la survie de la forêt urbaine et de toute la gamme de services écosystémiques qu'elle nous rend.

L’ampleur de ces services est étroitement liée à l’importance de la canopée. La canopée peut se définir comme la surface couverte par la cime des arbres. On la caractérise généralement par un indice qui met en lien la surface couverte par les cimes et la surface totale d’un secteur.

Une étude récente suggère que le capital naturel du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec et de la Table de concertation régionale pour la gestion intégrée du Saint-Laurent génère un total de plus de 1,1 milliard de dollars de bénéfices annuels.

Les services écosystémiques considérés incluent, entre autres, l’approvisionnement en eau, la réduction des inondations, l’amélioration de la qualité de l’air et la fixation du carbone. Dans ce contexte, plusieurs grandes villes se sont dotées d’objectifs ambitieux d’augmentation de canopée.

Article complet de Jean-Claude Ruel, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, The conversation

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Sur la route migratoire la plus meurtrière au monde

04 février 2021

La chaire de recherche du Canada sur les dynamiques migratoires mondiales a collaboré à un rapport de SOS Méditerranée sur les adolescents non accompagnés qui risquent leur vie dans leur dangereuse traversée de la mer.

«J’ai passé quatre jours en mer avant d’être secouru. La nuit où nous avons quitté la Libye, le fond du bateau s’est fissuré. Personne n’a dormi pendant tout ce temps parce que nous avons dû vider l’eau à l’aide d’un bidon de carburant vide. Nous avons manqué de nourriture et d’eau après le premier jour. Un homme est même devenu si désespéré qu’il a sauté par-dessus bord. Nous avons dû l’aider à remonter dans le bateau. On avait si peur, on ne pensait plus qu’à la mort: tout le monde était persuadé que nous allions mourir.»

Abdo (prénom fictif) est originaire du Soudan. En août 2019, à l’âge de 17 ans, il a traversé la Méditerranée à bord d’une embarcation surpeuplée et impropre à la navigation avant d’être recueilli à bord de l’Ocean Viking, l’un des deux navires de SOS Méditerranée, une association civile européenne de sauvetage en mer. Son témoignage, avec celui de neuf autres migrants mineurs non accompagnés ayant franchi la Méditerranée entre 2016 et 2020, est au cœur de Jeunesse naufragée, un rapport percutant de 24 pages publié l’an dernier par cette ONG d’urgence sur un sujet brûlant d’actualité.

«Ce projet de dossier est le fruit d’une collaboration entre SOS Méditerranée et la Chaire de recherche du Canada sur les dynamiques migratoires mondiales de l’Université Laval, explique la titulaire de la Chaire et professeure au Département de géographie, Danièle Bélanger. L’idée vient de nous. Nous avons établi un contact avec eux. Les ONG ont des besoins en recherche. Comme elles travaillent beaucoup en intervention d’urgence, elles n’ont ni le temps ni les ressources pour faire de la recherche. C’est à ce niveau que les chercheurs universitaires peuvent intervenir en mettant leurs compétences à leur service. Ce projet de collaboration intersectorielle est une belle réussite pour la Chaire, le Département et l’Université.»

Une étudiante de troisième année du baccalauréat en géographie, Mireille Lajoie, a été mise à contribution dans ce projet. Sa principale tâche a consisté à monter une base de données. Elle a aussi effectué un travail de recherche à partir de documents officiels du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, de l’Organisation internationale pour les migrations, de l’Unicef et de divers instituts de recherche. La Chaire a coordonné son travail avec SOS Méditerranée. Elle a aussi financé le travail de l’étudiante et assuré sa supervision. Puis, l’ONG a travaillé de près avec l’étudiante sur l’élaboration du rapport, qui est maintenant diffusé sur le site de l’organisation.

Lire l'article complet de Yvon Larose sur Ulaval nouvelles

PHOTO : Laurin Schmid/SOS Méditerranée