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Actualités

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Le génome de l'épinette noire entièrement séquencé

31 janvier 2024

Le professeur Jean Bousquet et sa collègue physiologiste bio-informaticienne Nathalie Pavy ont participé à cette percée qui permettra de développer des forêts plus résilientes aux changements climatiques.

Dix-huit milliards. Voilà le nombre de paires de bases d'ADN – les blocs de construction des gènes et des génomes – qu'ont dû séquencer des chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique, de l'Université Lakehead et de l'Université Laval pour décoder le génome entier de l'épinette noire. Les détails de cette première mondiale font l'objet d'un article scientifique qui vient de paraître dans la revue G3 Genes, Genomes and Genetics.

«C'est un gigagénome, 6 fois plus long que le génome humain. Il contient environ 35 000 gènes confirmés et un nombre presque aussi élevé de gènes candidats. Cette avancée aura des répercussions sur le terrain parce que l'épinette noire est l'espèce la plus utilisée en reboisement au Canada. Au Québec seulement, environ 70 millions de plants d'épinette noire sont mis en terre chaque année», rappelle l'un des auteurs de l'étude, Jean Bousquet, du Département des sciences du bois et de la forêt, du Centre d'étude de la forêt et de l'Institut de biologie intégrative et des systèmes de l'Université Laval. Une collègue de son équipe, la physiologiste bio-informaticienne Nathalie Pavy, compte aussi parmi les signataires de l'étude.

L'épinette noire est le conifère qui a le plus grand spectre d'adaptation au niveau écologique en Amérique du Nord, poursuit le professeur Bousquet. «C'est la première espèce d'arbre qui a recolonisé nos régions à la fin de la dernière glaciation. C'est aussi l'espèce qui a la plus grande distribution géographique et nordique sur le continent. On la retrouve dans la forêt boréale et dans la toundra, depuis l'Alaska jusqu'à Terre-Neuve. Elle est aussi présente dans les tourbières situées dans la partie sud du pays.»

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Lancement du Frigo Partage d’Univert Laval

24 janvier 2024

C'est aujourd'hui que s'est tenu le lancement du projet Frigo Partage au pavillon Abitibi-Price.

Le Frigo Partage est une initiative étudiante d'Univert Laval qui a pour but de réduire le gaspillage alimentaire et l’insécurité alimentaire au sein de la communauté universitaire en permettant à toutes et tous de déposer ou de prendre de la nourriture qui risquerait d’être jetée. Contrairement aux croyances populaires, les frigos communautaires ne sont pas uniquement réservés aux personnes vivant de l’insécurité alimentaire. Ils donnent le pouvoir aux citoyens de participer à un changement positif dans leur milieu de vie.

Le Frigo Partage est aussi alimenté par les dons de marchés alimentaires et de restaurateurs! N’hésitez pas à les contacter si vous connaissez des commerçants qui souhaiteraient donner leurs surplus alimentaires. Les aliments déposés dans le Frigo Partage seront aussi utilisés dans le cadre de Sacrée Bouffe, un projet de cuisine collective qui permet aux membres de la communauté universitaire de transformer les surplus alimentaires en repas qui seront redistribués à la communauté!

Le Frigo Partage est accessible à tous les membres de la communauté universitaire, et ce, pour toute la session d’hiver.

Vous souhaitez vous engager davantage? Les membres du projet sont à la recherche de personnes qui souhaiteraient peinturer le frigo ainsi que de bénévoles pour son entretien.

Source : Bureau de la vie étudiante

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Une publication de Dermot Antoniades au palmarès Le Soleil des Percées scientifiques 2023

19 janvier 2024

Chaleur et cyanobactérie : pas un si bon ménage que ça

PERCÉES SCIENTIFIQUES 2023 / Si vous allez suffisamment loin au nord, il finit par faire si froid qu’on trouve très peu de cyanobactéries dans les lacs. Et dans certaines régions tempérées, on a observé que les éclosions de ces «algues bleues» se faisaient plus fréquentes avec le réchauffement climatique. Alors la cause était entendue, croyait-on : à mesure que l’eau de nos lacs deviendra plus chaude, les cyanobactéries seront de plus en plus abondantes, et on devra gérer de plus en plus de leurs éclosions, qui peuvent rendre l’eau toxique.

Mais voilà, une équipe internationale menée par les biologistes Sylvia Bonilla, de l’Université de la République de l’Uruguay, et Dermot Antoniades de l’Université Laval, est venue mettre un très gros bémol à cette idée reçue que les cyanobactéries préfèrent la chaleur. Si elle semble appuyée par des données scientifiques, ont-ils noté dans un article paru en début d’année dans Harmful Algae, c’est en grande partie parce que celles-ci proviennent très principalement de régions tempérées qui ont toutes essentiellement le même climat — et où, par ailleurs, le réchauffement est survenu en même temps qu’un usage accru de fertilisants, qui sont le principal moteur des éclosions d’algues bleues.

C’est cet angle mort que les chercheurs ont voulu combler. En mettant en commun leurs données, l’équipe de M. Antoniades et Mme Bonilla a obtenu des informations sur 464 lacs des deux Amériques, répartis sur pas moins de 14 000 km du nord au sud, allant de l’Arctique canadien jusqu’à la Patagonie (au fin bout de l’Amérique du Sud). Les climats y varient du polaire au tropical en passant par le désertique, le tempéré et le boréal.

Lire l’article complet sur le site du journal Le Soleil

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Les recherches de deux professeurs parmi les 10 découvertes de l’année de Québec Science

11 janvier 2024

Félicitations à la professeure Pascale Roy-Léveillée et au professeur Patrick Lajeunesse, tous deux au Département de géographie, dont les recherches ont été nommées parmi les découvertes de l’année 2023 du magazine de vulgarisation Québec Science.

Le comportement des rivières nordiques défie les prédictions

Une équipe internationale dont faisait partie la professeure Pascale Roy-Léveillée, de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, a découvert que les rivières nordiques ne se comportent pas comme les modèles prédictifs du réchauffement de l’Arctique l’avaient annoncé.

Avec le dégel du pergélisol, plusieurs scientifiques avaient prédit que la migration latérale des rivières nordiques pourrait être accélérée en raison de la déstabilisation et de l'érosion des berges. Cette hypothèse n'avait toutefois jamais été confrontée à la réalité.

En analysant des images satellites prises à intervalles réguliers couvrant plus d'un millier de kilomètres de berges de dix rivières de l'Alaska, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, l’équipe a constaté que la migration latérale de ces rivières, loin de s’accélérer, a plutôt diminué d'environ 20 % depuis une cinquantaine d'années. Cette situation serait en partie due à la prolifération d’arbustes dans des zones auparavant peu végétalisées qui stabiliseraient les berges, contrebalançant les effets du dégel sur la migration latérale des rivières.

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Les vestiges d’une barrière de glace pourraient prédire le sort des glaciers de l’Antarctique

Si le passé est garant de l’avenir, la disparition des barrières de glace qui bordent l’ouest de l’Antarctique pourrait mener à une hausse substantielle du niveau de la mer. Une équipe internationale dont faisait partie Patrick Lajeunesse, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, a en effet découvert qu’un événement similaire survenu il y a 14 500 ans dans la baie de Baffin avait contribué à l’augmentation de 20 mètres du niveau marin enregistrée au cours des siècles subséquents.

L’Antarctique est recouvert d’un glacier qui repose sur un fond rocheux. Du côté ouest du continent, le glacier est protégé de l’eau salée par des barrières de glace flottante qui agissent comme remparts. Certaines de ces barrières se sont fragmentées au cours des dernières années et leur disparition risque d’accélérer la fonte du glacier.

Les chercheurs ont découvert qu’une barrière semblable aurait existé dans la baie de Baffin au cours de la dernière glaciation. Cette barrière, d’une superficie de 150 000 km2 et d’une épaisseur de 500 mètres, aurait progressivement disparu en raison du réchauffement de la température, contribuant à la hausse de 20 mètres du niveau marin enregistrée à cette époque.

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Source : Relations publiques de l’Université Laval

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La forêt comme objet du patrimoine québécois

05 janvier 2024

Une entrevue de Radio-Canada avec Maude Flamand-Hubert

Lorsqu'on pense à ce qui fait partie de notre patrimoine, habituellement, les patrimoines bâtis ou religieux viennent en tête. Mais le patrimoine peut aussi être naturel. Par exemple, la forêt peut être considérée comme un objet du patrimoine québécois. Et, comme les autres, des enjeux de préservation, de valorisation et d’accès la guettent.

La forêt occupe vraiment une place importante dans nos imaginaires. Ce n’est pas parce qu’on ne vit plus en forêt qu’elle n’est plus significative sur le plan individuel ou collectif, plaide Maude Flamand-Hubert, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, en entrevue à l’émission Première heure.

Elle signe d'ailleurs un texte sur le patrimoine forestier dans le numéro de décembre du magazine Continuité.

Elle explique que la forêt fait partie intégrante de l’histoire québécoise, notamment pour les Premières Nations qui considèrent encore son importance. Il y a de plus en plus de la population qui vit dans les villes, mais quand on pense à l’arrivée des Européens, la forêt était vraiment omniprésente et notre histoire a vraiment été basée sur notre utilisation de la forêt, relate Maude Flamand-Hubert.

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Crédit photo : Radio-Canada